Il existe un syndrome qui reprend cette définition, le syndrome de l’imposteur : ou avoir le sentiment que nous ne méritons pas ce que nous faisons, un sentiment permanent qui nous fait penser que toutes nos réussites sont dues au hasard ou à des circonstances exceptionnelles qui n’ont strictement rien avoir avec nos qualifications.
Et encore quand je parle de qualifications là aussi, une personne ayant ce syndrome se sentira moins « douée », moins « compétente » qu’une personne ayant fait de longue étude dans le même domaine que nous.
Mais au final, ce syndrome est bien plus profond que ça, il pourrait venir de tout autre chose que notre évolution professionnelle. Notre environnement, nos attentes de vie, notre histoire fait que nous avons bien souvent du mal à nous placer dans la société et de ce fait se dévaloriser et ne plus nous sentir à notre place.
Le souci pour moi (et ce n’est évidemment que mon humble avis) est que depuis notre enfance, nous sommes en pseudo compétition avec les autres. A l’école nous avons ce système de classement par points qui a la place de nous dire si nous avions assimilé la matière ou pas nous fait un classement de celui qui à le plus foiré son contrôle à celui qui a réussi brillamment. Et ce conditionnement va régir notre vie. Si l’enfant a des difficultés de compréhension on le stigmatisera comme le cancre et non comme un enfant qui a du mal à comprendre la matière. De ce fait plus tard, les vraies réussites seront minimisées, elles seront des « coups de chances ».
En tant qu’adulte, lorsque nous voulons entreprendre une activité quelle qu’elle soit nous aurons du mal à nous valoriser. Je dois l’avouer que je souffre pas mal de ce syndrome et surtout dans le milieu dans lequel je me suis lancé. Arriver à accepter les compliments, accepter que le travail que l’on a fait est bon, que le client est content du résultat n’est pas toujours facile. pourquoi ?Car on se compare de trop. Encore une fois comme à l’école.
Alors comment faire pour s’en sortir ? Il ne faut pas oublier que nous ne sommes pas les autres, tout le monde a des défauts, tout le monde a des craintes sur son projet quel qu’il soit.
Si les clients sont contents de vous c’est que vous avez fait votre job correctement, n’oubliez pas qu’ils vous payent pour avoir vos services. S’ils sont contents c’est que réellement ils aiment ce que vous leurs donnez.
Essayez de ne plus vous comparer aux autres, l’humain est une personne unique et de ce fait, si on cherche une comparaison avec une autre personne c’est que nous acceptons de rentrer dans le même moule que lui.
En ce qui me concerne je suis toujours en auto-évaluation de ce que je fais, mais j’essaie de plus en plus de prendre de la distance avec le travail des autres. Je regarde pour apprendre et plus pour comparer, la sensibilité que nous avons est différente, la vision de ce que nous voulons pour le client l’est aussi. Et si à la fin de votre travail vous avez la gratitude de votre client, c’est que votre travail lui plait 😊
Force à vous cher lecteur
Votre photographe
Sam
évidemment, si tu parles de ce "cher syndrome", je me sens totalement concernée... c'est sournois comme syndrome et il est donc assez compliqué de s'en débarrasser. Après, je pense tout de même que les facteurs qui le favorisent sont multiples (si ce n'était que l'école, on ne le rencontrerait pas dans les pays nordiques comme il n'y a pas de notes en cours/de hiérarchisation) et puis chaque élève ne réagit pas de la même manière à cette notation donc je pense quand même qu'il doit y avoir un terrain qui favorise son développement (les parents, la personnalité aussi)